Découvrez Gotham Magazine – Volume 1, un premier numéro manifeste qui pose dès les premières pages l’ADN de cette nouvelle entité hybride, à la fois label, maison d’édition et créateur de contenus. Pensé comme un contrepoint culturel, Gotham adopte une posture de dissidence discrète mais assumée : une résistance esthétique et idéologique née de l’expérience, de l’usure et de la lucidité de ceux qui ont trop vécu pour se laisser happer par le bruit ambiant. Un objet éditorial qui résonnera particulièrement auprès d’une génération quadragénaire en quête de sincérité, de profondeur et de mémoire.
Ce premier numéro explore la culture sous un spectre large et pluriel, entre musique, luttes sociales et récits oubliés. On y croise les réflexions puissantes de Maboula Soumahoro sur la décolonisation, un retour analytique sur les esthétiques militantes avec l’exposition « Ce que les pochettes nous disent » menée par Rocé — figure centrale et essentielle de l’aventure — ou encore un travail de transmission patrimoniale à travers l’histoire américaine vue par Jamel Shabazz et les réalités californiennes contemporaines.
Gotham adopte une vision à double focale : une loupe hyper-locale, entre Grigny et le 19ᵉ arrondissement de Paris, et une perspective transatlantique qui s’ancre dans la culture Hip-Hop originelle sans céder aux clichés. Le magazine n’hésite pas non plus à célébrer ses mythologies personnelles, jusqu’à consacrer un article entier à Bubbles, personnage culte de The Wire, preuve supplémentaire de sa sincérité narrative et de son respect profond pour les œuvres fondatrices.
Pensé, écrit et distribué par des indépendants, ce premier numéro marque le début d’une aventure éditoriale rare, exigeante et profondément humaine. Une ode aux résistances culturelles, aux mémoires invisibles et aux esthétiques qui traversent le temps. Un bel objet à découvrir et collectionner.